2024-2027 PIQPAG (Chênes piqués)

2024-2027 PIQPAG (Chênes piqués)

Piqûre & parc à grumes

L’affaiblissement actuel de certaines chênaies françaises favorise la prolifération de dégâts de bioagresseurs opportunistes. Parmi ceux-ci, un groupe d’insectes appelé « coléoptères ambrosia » peut déprécier fortement la valeur économique des bois. Les adultes colonisent les arbres affaiblis dans lesquels ils creusent des réseaux de galeries à différentes profondeurs dans l’aubier ou le bois de cœur, altérant ainsi les propriétés mécaniques et esthétiques du bois. Ce phénomène (couramment appelé la piqûre noire) normalement observé sur grumes après exploitation, et désormais observable sur des arbres vivants sur pied avant récolte, est devenu une préoccupation majeure pour la filière « chêne » en France.
Les impacts sur le bois en termes de profondeur de galeries et volume de bois affecté ne sont toutefois pas équivalents selon les espèces impliquées et sont très difficiles à estimer par simple observation des grumes. Les attaques d’ambrosia beetles ont lieu en forêt, mais peuvent aussi survenir dans les parcs à grumes. Afin de prévenir la colonisation des grumes stockées, une méthode classiquement employée est l’aspersion des grumes. Cette méthode est efficace pour empêcher les attaques mais son efficacité pour stopper ou limiter le forage des galeries en cours n’est pas établie. De plus, requérant de l’eau en période estivale, il n’est pas certain qu’elle puisse être maintenue dans des contextes de sécheresse sévères et de restrictions d’usage de l’eau qui en découlent.

Objectifs
Le projet PIQPAG (piqûre & parc à grumes) a trois objectifs :

  • Limiter les risques d’introduction de grumes piquées dans le parc à grumes.
    Évaluer l’intérêt de méthodes non invasives (ex. acoustique, tomographie, radiographie…) pour détecter les piqûres et évaluer l’ampleur des dégâts dans les grumes.
  • Optimiser la conservation / protection des grumes stockées dans le parc à grumes. Le projet testera différentes alternatives à l’arrosage (méthode push-pull, écorçage) et différentes modalités d’arrosage.
  • Etudier les marchés potentiels pour les bois piqués. Des tests de résistance mécanique de bois plus moins piqués seront conduits ainsi qu’une évaluation de la qualité de l’air (charge en spores) en présence de bois piqués.

Partenaires : INRAE – EFNO & URZF ; Université d’Orléans P2E, CIRAD BIOWOOEB ; FCBA
Financements : Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire